« Autonomie Minérale », c'est l'apogée d'un triptyque qui a jailli comme une urgence en à peine trois ans. On ne s'appelle pas Tachycardie pour rien. Après « Probables » en 2019 et « Sommé-e » en 2020, les intuitions précédentes deviennent ici orfèvrerie. Le résultat d'un alliage etd'un équilibre entre l'oscillation mécanique d'une pierre frappée, percutée, et l'oscillation électronique d'un synthétiseur artisanal. On ne sait dès lors où commence la synthèse et où finit le naturalisme sonore. Tachycardie joue ainsi de ce chaos où le hasard a toute sa place, celui de l'ordre des choses, de la plus commune d'entre elles à la plus belle. Un caillou tombé du ciel en somme. « Autonomie minérale » s'est construit autour d'une envie d'amener la percussion et la composition électronique sur le même plan, aussi bien en termes de timbre, de définition sonore, que de modes de Jeu. L'idée de proposer des pièces percussives dans lesquelles les éléments acoustiques jouent un rôle d'habillage, alors que l'électronique devient une colonne vertébrale rythmique l'a orienté vers de nouvelles méthode de travail, à savoirrechercher les moindres détails sonores d'un seul élément percussif, d'une pierre, ou de végétaux, et faire d'eux un matériau au service de compositions basées sur l'utilisation d'un seul et unique synthétiseur, fabriqué sur mesure par Frédéric Mancini (DEUX BOULES VANILLES).