François Mitterrand reçoit un jour quelques artistes dont Bernard Lavilliers qui, quand le président lui demande ce qu’il fait en ce moment, répond : "Comme d’habitude, je chante des causes perdues sur des musiques tropicales." Quelques années plus tard, en 2010, c’est le titre évident d’un album tout en colère, en solidarité, en fidélité…
Dès l’ouverture, l’immense Bonga partage avec lui 'Angola', à la fois retrouvailles de deux artistes qui se connaissent depuis les années 70 et méditation sur le bon vieux temps. Bonga cosigne aussi la musique de 'L’Exilé', portrait de ces combattants de mille libertés ayant dressé le poing à Paris. Puis il assène 'Identité nationale', chanson d’actualité toujours actuelle dans laquelle il s’énerve avec éloquence. Éloquence d’artiste, justement : Lavilliers propose un tour du monde dans lequel la souffrance se danse et la révolte se déhanche. Retrouvez l’aventure fraternelle et poétique de Lavilliers sur cette réédition vinyle.