Après deux albums chantés en anglais, dont Forty Eight Hours (2012) produit par Arnaud Rebotini et où il
duettisait avec Etienne Daho (encore lui), le Franco-Américain se posait régulièrement la question de chanter en
français, le temps aura fini par le convaincre. Cet amoureux des claviers et des eighties se rappelle ici ses
premières étreintes pour George Clinton, Bootsy Collins et Funkadelic. Il teinte certains morceaux d'éclairs
funk noirs et blancs, règle la température aléatoire des synthés, injecte ici et là des éléments G-funk. Il y a enfin
des chansons sur le malentendu (Fais comme si) et l'amnésie amoureuse (Souvenir détail), un clin d’œil à John
Fante (Demande à la poussière), du groove latent (Take it all), une percée sexuelle et de la new-wave tendance
caribéenne (Parfum), et même un générique de fin à l'indolence scintillante (Dernière fête). "Couleur chaos"
donc, pour oublier le désordre du dehors.