La musique de Squirrel Flower est chaude et éthérée, elle déborde de profondeur émotionnelle, et est également acérée et assurée. Le groupe sur joue avec une intention délicate, garde les arrangements naturels, légers, tandis que la guitare de Williams est souvent férocement libérée. L’album a été enregistré live au Rare Book Room Studio à New York avec le producteur Gabe Wax (Adrienne Lenker, Palehound, Cass McCombs). Au cœur de l’album demeurent la voix envoûtante de Williams et sa guitare émouvante et mélancolique. Les sons se dilatent et se contractent au travers de plusieurs ambiances, et se lâchent sur les riffs plus lourds de « Red Shoulder » ou « Streetlight Blues », deux titres enregistrés à Boston. Au travers de douze chansons, les paysages changent, les relations évoluent. « Il y a beaucoup de choses sur l’album en rapport avec le mouvement et la stagnation. Se sentir coincé, avoir besoin de bouger, ou de ne pas bouger, nager, tomber, courir, grandir, etc. », raconte Williams. Les paroles de l’album semblent exprimer avec naturel ce que représente précisément le changement – abstrait, déterminé et plein d’espoir. Williams finit par revenir à cette image d’elle enveloppée de cette membrane ; née en nageant, savoir exister, s’aimer soi-même, sans avoir besoin de qui que ce soit pour y parvenir.