Après des débuts fracassants avec deux albums remarqués et une notoriété grandissante, Sloy était attendu au tournant pour ce troisième album. Cette fois ci pas de Steve Albini derrière la console le groupe produisant l'album avec l'aide de Peter Deimel et toujours au studio Black Box. - - Dernier voletd'une trilogie sponsorisée par EDF, Electrelite démontre que Sloy préfère toujours la gégène à l'halogène. Ici, pas de baisse de tension, mais une lumière aveuglante de néon no-wave, des implosions hardcore douloureuses. Sloy joue du rock comme on crève un abcès, dont il sort aujourd'hui des choeurs, des violons, une trompette. Grâce à une profusion d'arrangements tranchants sur une rythmique toujours économique, Sloy réussit à enrichir sa musique tout en la radicalisant. Mais sans rien enlever à leur énergie créative, ni à un chant toujours dingue ; et en laissant une place encore plus grande à la basse, devenue de fait le vrai boss, rappelant au passage l'influence permanente de Devo. - - 'Electrelite' est finalement moins ardu et plus facile d'accès que ses prédécesseurs, base de lancement parfaite pour la fusée Gonzalez sur scène ; une salle d'enregistrement étant par nature trop étriquée, ils ont voulu en pousser les murs et y faire entrer leur son live. Résultat, sous de primes abords plus calmes, c'est un album d'où sourd une explosivité permanente