DON'T BUY IVORY ANYMORE (vinyl)

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Description

' En France, on a tous quelque chose d'Henri Texier ' affirme dans un grand sourire le producteur Antoine Rajon, l'homme à l'origine de ce second album de Palm Unit. C'est vrai que le contrebassiste fait partie des rares musiciens autour duquel il y a unanimité. De ses 1ers albumsen solo absolu jusqu'à son Sand Quintet en passant par son fameux trio ' Suite Africaine ' avec Louis Sclavis et Aldo Romano, le Parisien a composé certaines des plus poignantes mélodies du jazz européen. Pour un jeune label comme Komos, qui a pour ambition de défendre une musique 'soulful', engagée et ouverte sur le monde, Henri Texier a tout du grand esprit frappeur sous lequel il fait bon s'abriter. Et puis, comme un symbole, le contrebassiste à l'éternel bonnet vissé sur la cabosse a joué en son temps avec Jef Gilson (1926-2012), l'homme-orchestre que Palm Unit célébrait sur son ébouriffant premier album, 'Chant Inca' (2017). Car Lionel Martin, le saxophoniste de ce trio devenu quartet, l'assume totalement : l'idée de ce tribute ne vient pas de lui. ' Les commandes, j'attire ça ! Peut-être parce que l'une des seules qualités que je me reconnais, c'est mon esprit de synthèse. Comme pour notre précédent disque, c'est une proposition d'Antoine. D'ailleurs, sans lui Palm Unit n'existerait pas '. Comme si Lionel Martin et ses acolytes acceptaient totalement cette conception très jazz de la création : trouver sa liberté, son plaisir et ses inventions dans les compositions des autres. ' J'ai toujours eu un côté mauvais élève : j'adore prendre des thèmes magnifiques pour tout casser ' s'amuse-t-il. Pour autant, Henri Texier n'en reste pas moins ' très important ' dans sa vie et son parcours. ' Au départ, j'étais surtout branché par Sidney Bechet et Albert Ayler. Mais quand j'ai découvert toute cette école ' Sclavis-Texier ', ce fut une certaine révélation. Je me souviens avoir énormément été marqué par Colonel Skopje (1989) et surtout Paris- Batignolles (1986) '. Pourtant, c'est sur d'autres albums du contrebassiste-leader que Palm Unit est allé puiser ses mélodies pour Don't Buy Ivory Anymore : Amir et Varech, bien sûr, le diptyque fondateur de la fin des années 70, mais aussi des pièces venues de La Companera (1983) à Mad Nomad(s) (2002) en passant An Indian's Week (1993) ou Mosaïc Man (1998). Avec le claviériste Fred Escoffier, son ami de (presque) toujours avec lequel ils ont dynamité l'ethiojazz dans Ukandanz, ils ont relevé des dizaines et des dizaines de morceaux. Avec le batteur Philippe Pipon Garcia, ils en ont écouté peut-être plus encore. Et puis en studio, tous ensemble, tout est allé très vite : tout s'est imposé en un souffle comme souvent avec Palm Unit. Pour décrire l'interplay propre à ce groupe émulateur d'étincelles, Lionel Martin a une belle expression : ' entre nous, c'est de l'humanité qui circule. Sur les morceaux de Texier, on a pu approfondir des modes de jeu qu'on avait commencé à effleurer avec ceux de Gilson '.Les hommages, c'est parfois du recopiage, de belles infidèles ou du respect intéressé. Avec Palm Unit, ça devient de l'autobiographie déguisée. Quand le trio devenu quartet sur ce disque avec la présence du percussionniste cubain Abraham Mansfaroll (Tito Puentes, Alfredo Rodriguez, David Murray, Fred Pallem...) reprend Henri Texier, ils mettent en lumière sa révolte, son éthique, son amour sincère pour l'Afrique et les folklores du monde entier. Et d'un coup d'un seul le sous-titre de ce projet prend tout son sens : Don't Buy Ivory, Anymore ! c'est aussi un manifeste écologique. Et quel meilleur acte éco-responsable que le recyclage inventif de standards déjà existants ? --- Mathieu Durand ---.

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