Dream-pop sous acide ? Electro interstellaire ? Synthwave céleste ? Toute tentative de catégorisation s'avère vite vaine tant cette musique assez sidérante, voire sidérale, donne le sentiment - plutôt grisant - de voir apparaître un nouveau monde sonore, absolument inouï, évoquant parfois la collision stratosphérique entre Bjork et Aphex Twin.Pilotéconjointement par Fabrizio Rat (synthés), Linda Olah (voix) et Isabel Sorling (voix). L'un originaire d'Italie, les deux autres de Suède, ces trois activistes de l'exploration sonore sans frontière vivent à Paris depuis des années, My End Is My Beginning jaillit de la friction entre des voix cristallines (souvent utilisées en canon) et des oscillations synthétiques, dont le résultat est amplifié par divers effets (réverbération, saturation, dilatation...), la musique ainsi générée, à la fois répétitive et toujours évolutive, se déploie en strates savamment (re)composées dans un espace-temps étale qui semble s'ouvrir à l'infini.