MUNA, c’est de la magie pure. En 2021, alors que le monde vivait l’une de ses périodes les plus anxieuses, le trio a réussi à insuffler un souffle de lumière avec « Silk Chiffon », hymne pop radieux partagé avec Phoebe Bridgers. Depuis leurs débuts à l’USC, Katie Gavin, Naomi McPherson et Josette Maskin ont toujours embrassé la douleur comme une donnée inhérente à l’expérience marginalisée — elles s’adressent d’abord à leurs communautés queer et minoritaires, transformant vulnérabilité et désir en puissance. Avec MUNA, leur troisième album éponyme, le groupe affirme une maturité totale : un disque pensé sans rien à prouver, sinon à elles-mêmes. Entre pop scintillante à la Robyn, élan country-pop lumineux et refrains conçus pour être chantés à plein cœur, le trio révèle une assurance nouvelle — dans la production comme dans l’écriture — tout en préservant ce mélange unique d’émotion brute et d’élan libérateur. Ce disque incarne un refuge, un espace où tout redevient possible : où les paillettes tournent sans cesse, où l’on peut danser, pleurer, rire et aimer sans retenue. Une célébration de la joie comme acte radical, un endroit où la sincérité devient force et où la pop, immense et intime à la fois, ouvre la porte à l’euphorie collective.