emblent destinées à se croiser, des chemins detraverse qui finissent par se rejoindre. Si CHRISTOPHEMIOSSEC et YANN TIERSEN n'avaient encore jamaisemprunté la même voie, c'est parce que l'un commel'autre étaient trop occupés à tracer leurs propressillons en dehors des sentiers rebattus. Deux parcoursbien singuliers, qui ont fini par déboucher suruneétape partagée. Il faut dire qu'il y a assez de pointscommuns entre ces deux voyageurs hors du commun :finistériens tous deux, terriens et marins à la fois,Brestois, quoi. Un vrai tandem.Le septième album studio de CHRISTOPHEMIOSSEC ne ressemble à aucun des précédents. ouà tous à la fois. Indéniablement, c'est du MIOSSEC,du vrai : ces galops de rimes à l'émotion contenue,ce lyrisme cru au romantisme farouche, cette voix àfleur de gorge, ces odes douces amères à la houlefrissonnante, au ressac irrégulier, à l'image de cesmélodies qui serpentent et s'insinuent. Y'a du tangage,y'a du roulis, mais comme bercés, enveloppés desbrumes sonores tissées par Yann Tiersen, à la fois drueset aériennes, compactes et précises, aux reflets quasisymphoniques, pianos, cordes, guitares et percussionsunis dans le même mouvement ondulatoire.L'air de rien, "FINISTÉRIENS", album brestoisburiné et sculpté à quatre mains, mi-Tiersen, mi-Miossec ( Tierssec ou Miossen ?), marque une nouvelleétape dans la carrière d'un bourlingueur pas encorerangé des embruns. Un disque qui brûle, qui boit,qui baise, qui prend et qui étreint.