À l'heure où nous venons de fêter les 20 ans de Semtex de The Third Eye Foundation, son auteur,ème Matt Elliott, est de retour avec un 7 album sous son propre nom, le bien nommé The Calm Before.Sous l'oreille attentive du producteur David Chalmin (Angélique Ionatos, Gaspar Claus & PedroSoler, Shannon Wright) comme sur son précédentopus, l'intimiste Only Myocardial Infarction Can Break Your Heart, et toujours accompagné de Jeff Hallam (Dominique A) à la contrebasse et RaphaëlSéguinier (Hindi Zahra, Emilie Simon) à la batterie, Matt nous propose ici en 43 minutes cinq nouveaux titres. L'ensemble révèle un travail minutieuxtant sur la composition que sur les textes. Bien sûr, on retrouve la virtuosité de son jeu de guitare folk influencé par les musiques des paysméditerranéens ou d'Europe de l'est et des morceaux commençant de manière intime et finissant en ouragans noise. Mais ici, c'est bien la justessede l'ensemble qui marque l'auditeur de plus en plus profondément à mesure que les écoutes s'enchaînent. Car The Calm Before est son disque leplus minimaliste, assurément. C'est aussi le plus élégant dans ses arrangements. En résulte une atmosphère pesante et viscérale, mais aussiétrangement familière et rassurante. Une pierre angulaire dans les chemins de traverse de la folk music contemporaine qu'empruntent l'artiste ?L'avenir nous le dira.