Challenger + DIY EP (2023 Remaster)

Description

Side A:Whacked Out - [remaster 2023] / Repressed - [remaster 2023] / El Niño - [remaster 2023] / Bite the Bullet - [remaster 2023] Side B:Neon Guide - [remaster 2023] / H/armless - [remaster 2023] / 58.788 - [remaster 2023] / Ice Will - [remaster 2023] Side C:March - [remaster 2023] / Dissolve - [DIY EP - remaster 2023] Side D:Aim at the Sun - [DIY EP - remaster 2023] / The Will to Please - [DIY EP - remaster 2023] En quittant brutalement la Terre en mars 2022, Didier Séverin a laissé un trou béant. Mais il nous lègue un héritage considérable, dont ce Challenger sorti en mars 2002 sur le label Hydra Head Records (USA). Un album cathartique, point de combustion dans une trajectoire ascendante entamée huit ans plus tôt quand Didier Severin (chant), Philippe Hess (guitare), Roderic Mounir (batterie) et Thierry van Osselt (basse) – remplacé plus tard par Jeremy Tavernier – se lançaient dans l’aventure Knut. A l’époque, Genève est avec Copenhague une des capitales européennes de la culture squat et un point de passage des tournées internationales. Les idéaux communautaires et DIY infusent profondément le fonctionnement de Knut, sa capacité à créer un réseau ainsi qu’un label : Snuff Records, contribuant à l’essor de la scène locale (Nostromo, Brazen, Shora, Fragment, Grace). Après un mini-album (Leftovers, 1997) et un premier long format (Bastardiser, 1998) autoédités, la singularité de Knut s’affirme au tournant du millénaire, attirant l’attention d’un label dont l’activisme fait des vagues outre-Atlantique : Hydra Head Records publie les disques de Cave In, Botch, Converge, Isis, Keelhaul, Craw, Discordance Axis, Khanate, Dälek, Jesu, Oxbow et bien d’autres, opérant la jonction entre les musiques extrêmes inspirées du hardcore/metal, et le noise-rock, les musiques expérimentales, ambient, etc. Les esprits libres et aventureux devaient se rencontrer par-delà les océans. En 2000, Knut lie son destin à Hydra Head Records et met le cap sur son enregistrement le plus ambitieux, qui mettra définitivement le groupe en orbite. Sur Challenger, album aussi sauvage que cérébral, où la véhémence côtoie des plages réflexives ou d’une répétitivité quasi psychédélique, Didier trouve sa voix, livrant à travers ses textes cryptiques sa part de chaos et sa quête de transcendance. Qu’avait-il en tête en titrant cet album Challenger? Un commentaire ironique sur le statut de Knut dans la galaxie post-hardcore-metal-noise – cette voie tracée par Neurosis, Today is the Day, Converge, Bloodlet, Botch, Coalesce, Breach, auxquels Knut ajoute des influences plus ou moins obscures (Godflesh, Zeni Geva, Eisenvater, Dazzling Killmen, Merzbow)? Sans doute, avec son sens de l’ironie bien à lui, adressait-il aussi un clin d’œil à l’ascension fatale de la navette éponyme de la Nasa, dont la combustion se produisit à la seconde 58.788, donnant son titre à l’une des plages instrumentales du disque. Challenger a marqué une rupture, une affirmation et un cri existentiel dont l’éc