New York, vile-monde de plus de huit milions d'habitants. Et probablement la plus grande concentration de musiciens au mètre carré ! La concurrence y est sévère, le niveau élevé. Mais le flûtiste israélien Itai Kriss s'est senti dans son élément dès son arrivée, en 2002. Car en plus d'être laplace forte du jazz, la mégapole accueile depuis des décennies une vaste communauté d'artistes latino américains. C'est même là, grâce au label Fania Records, que la salsa a véritablement pris son essor. En amoureux fou de toutes ces traditions musicales, Itaia immédiatement fait des merveiles dans ces différents domaines.Mais son appétit musical se nourrit de nombreuses autres influences. A commencer par la source : le blues.C'est le son de son enfance, celui qui tournait en boucle sur la platine familiale, grâce à un père, fan absolu du genre. Il l'a initié à cette tradition, à cette histoire et lui a donné envie d'aler plus loin, en explorant tous les styles qui s'en rattachaient : le gospel, le rock'n'roll, l'americana... Ainsi que le hard-bop, l'obsession musicale de son adolescence. Cele qui a définitivement fait basculer Itai Kriss dans le jazz.Aujourd'hui, le Message d'Art Blakey et de ses compagnons guide toujours ses pas. Il irrigue même une partie du répertoire de ce nouvel album, Daybreak, enregistré avec une rythmique new-yorkaise de haut-vol : Adam Birnbaum au piano, Luke Sellick à la contrebasse et le regretté Anthony Pinciotti à la batterie, disparu brutalement en décembre dernier.Mais ce disque, c'est aussi une caresse, une invitation à pénétrer en douceur dans l'univers d'Itai Kriss.