ASMARA (vinyl)

Description

‘Who dared it’ (celui qui a osé) qui ouvre cet album tient son titre du nom de la ville natale du père d’Hermon Mehari, MENDEFERA. C’est aussi un hommage au courage de ce père qui a osé quitter son pays, l’Erhytrée, en 1979, en pleine guerre contre l’Ethiopie. Arrivé en Italie après un dangereux périple, il rencontre sa future femme dans un camp de réfugiés du ‘pays de la Mer Rouge’ et émigre avec elle aux Etats-Unis où Hermon naît il y a trente-cinq ans. - - Le trompettiste, formé au jazz dans l’un de ses berceaux, Kansas City, aura attendu la pandémie de Covid 19 pour explorer musicalement sa culture ancestrale. - - Confiné seul dans la campagne de Corrèze, il joue avec les rythmes, mélodies et gammes qu’il a entendus enfant, à la maison et dans les fêtes communautaires. Il en tire un morceau pour son précédent album aux teintes électroniques ‘A Change for The Dreamlike’. - - En septembre 2021, lors de l’enregistrement du deuxième album de Sélène Saint-Aimé qu’Hermon accompagne sur disques et sur scène, Antoine Rajon lui propose de composer un album entièrement dédié à cet héritage familial. - - Tous les morceaux d’ASMARA ramènent à l’Erythrée qu’Hermon n’a visité qu’une fois à l’âge de cinq ans. Les visions, les sons et les odeurs de cet unique retour ont inspiré la composition ‘I Remember Eritrea’. Ce seul duo du disque met en avant la profonde symbiose musicale qu’il entretient avec son ami d’adolescence, Peter Schlamb. Le pianiste et vibraphoniste collabore aux USA avec Logan Richardson, Ben Van Gelder ou Aaron Parks. - - Si on connaît bien le jazz éthiopien dont la tradition perdure, Asmara est une première expérience de jazz inspiré du folklore des divers peuples d’Erythrée. Par-delà les conflits politiques qui opposent leurs états, les populations des deux pays revendiquent une appartenance commune et fraternelle à la culture abyssinienne, comme le dit Hermon par l’une de ces compositions : ‘Call Me Habesha’.