Le premier EP de Hen Yanni est le récit d’un voyage. L’histoire, en musique, d’un parcours spatial et psychologique. À travers lui, l’artiste délaisse son ancienne vie de nomade et ses casquettes de mannequin, d’actrice et de DJ pour celle de musicienne. Elle revient sur les moments les plus sombres de sa vie, elle se confie sur le deuil de sa mère, la fin d’un amour incandescent, et plus généralement, sur la disparition, tangible ou non, des êtres, des instants et des souvenirs. Produit par le compositeur de musique électronique Arnaud Rebotini, le disque de l’Israélienne transcende ses influences folk, rock, dark et new wave. Il fait d’elle une voix (convoquant aussi bien PJ Harvey, Siouxsie and the Banshees, Bauhaus, Sharon Van Etten et Joan As Police Woman) et sert de préambule, c’est certain, à une oeuvre sensible, sincère et intime mue par le texte et le chant.