À quoi bon choisir entre poésie folk et puissance rock, entre liberté des seventies et tranchant des nineties, entre harmonies irlandaises et reliefs américains quand on peut tout entremêler et créer ainsi de nouvelles boutures ? Gunnar Ellwanger (chant, guitare), Jeff Preto (basse, chant), David Jarry Lacombe (batterie, chant) :la sève de Gunwood se distille à trois depuis les premiers pas d’un groupe qui, dans le sillage d’ensorceleurs desannées 2010 comme Alabama Shakes, Feist ou les Black Keys, s’impose aujourd’hui en ciseleur de vibrations marquantes. Fort de la ribambelle d’éloges et de concerts qui avait logiquement suivi la sortie du saisissant Traveling Soul en 2017, le trio revient avec un deuxième album cousu de main de maître enregistré aux prestigieux studios ICP à Bruxelles et réalisé avec Jean Lamoot (Noir Désir, Alain Bashung, Brigitte Fontaine). C’est lesymbole de toutes les échappatoires existantes, que ce soit la drogue, la musique, la fête, le voyage Une ode à l’évasion et une chanson-titre qui s’appuie sur une fièvre boogie blues et le tranchant d’une guitare slide pour s’élancer, comme grisée par plus de liberté. Gunwood continue de tracer sa route, tel un feu ardent, ancré dans la terre et tourné vers les étoiles. 2022 n’a plus qu’à se laisser guider par l’aura palpitante de de Dream BoatJane