Après avoir concassé des montagnes entières sur Relax (2008)et défriché de pleins continents de forêts vierges avec Uncivilised(2012), le quintet se propose de terraformer Mars par projectiond'énormes morceaux de banquise avec ce nouvel opus.L'excitation est toujours là, comme au premier jour, à l'heured'écouter Empires Of Shame, le troisième album deFrustration. «Seulement » le troisième d'ailleurs, en presque quinze annéesd'existence, comme il sied aux groupes qui ne surfent sur aucunevague, mais creusent avec obstination le même pas-de-vis dansle mur porteur de la légende, pour y accrocher, une fois l'oeuvrefinie, la médaille du meilleur ouvrier.« Frustration fait partie des rares groupes qui,aujourd'hui, avec très peu de presse et une estime touterelative de la part des médias, jouent dans toute laFrance à guichets fermés et réussissent à vendre plusde 10 000 exemplaires de leurs disques, performance àlaquelle certains, pourtant soutenus par des budgetspromotionnels chiffrés en dépit du rien à foutre, n'osentplus même penser... » Lelo J. Batista.