François Virot est un musicien lyonnais hyperactif. Précoce, François ressemble un peu à un de ces petits miraculés de la génération internet qui ont tout tenté et tout connu si tôt qu'à 20 ans, ils sont déjà de vieux sages. Apprentissage de la guitare à l'âge de raison pour imiterKurt Cobain, Prong et Brian Adams, découverte de Jesus Lizard, The Melvins et Sonic Youth (« mais Sonic Youth j'aimais pas trop ») deux ans plus tard, formation de son premier groupe punk crust (les Casseroles Brûlées, sous influence The Ex) à douze ans. En plus de la musique en solitaire, guitare en bois sur les genoux, il joue (très fort) de la batterie avec son frère Charles dans un trio pop noise balistique qui s'appelle Clara Clara, invente des side-projects mirifiques (entre autres Sea Ahoma, deux batteries et une guitare) et passe le plus clair de son temps sur la route à faire léviter les audiences au fond des caves et à vendre une de ses 17 839 démos, emballée et scotchée à la main pour l'occasion. Et le lendemain, il part sur la route, au Canada, en Allemagne, en bas de chez vous, enregistre quelques covers de Jay-Z ou Jobim, voit son reflet dans un feu de camp et boucle son premier album officiel presque simultanément.Sorti en 2008, 'Yes or No' le premier album solo de François Virot a marqué les esprits et les coeurs. C'est que ce disque ne ressemble à pas grand-chose de connu dans nos contrées avec son folk rugueux et grinçant, à la fois joyeux et hyper mélancolique, sa houle acoustique de mains qui tapent, de percussions bricolées et de cordes de guitares violentées. Cette fin d'année marque le grand retour officiel avec la sortie de Marginal posts, nouvel album après quelques démos distillées ici et là sur internet qui laissaient déjà augurer le meilleur pour la suite...