Danama

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Description

« Digne de confiance. » C’est le sens de « danama », ce mot bambara du Mali. Confiance en soi, en l’autre, en la parole donnée, en des futurs désirables. Prôner l’optimisme, l’élan vers l’avenir, la force du collectif, la magie sage des métissages… en ces temps troublés de guerres interminables, de replis nationalistes ou de catastrophes naturelles à foison, encouragés par un capitalisme carnassier ? De la confiance alors il en faut des kilos. Entretenue par la flamme, le flegme et les stratagèmes de ces scientifiques de l’afro-groove, n’ignorant pas leurs chagrins ou les scandales de l’Histoire. C’est l’art athlétique d’Arat Kilo, qui reste sans conteste le meilleur orchestre d’éthio-jazz de l’Hexagone, sur le sentier de ce cinquième album enregistré au printemps 2024. De la confiance, il en fallait aussi pour changer la manière de fonctionner. Pour tous les albums précédents, la bande était réunie en studio pour jouer ensemble chaque morceau, au complet dans la même pièce, dans l’idée romantique d’un geste chaud, vivant, organique, à la manière des grands maîtres éthiopiens des années 60-70. Pour Danama, la musique fut d’abord recueillie par tandem : guitare/basse, batterie/percussions, saxophone/trompette, et les deux voix. En ajoutant au passage quelques instruments inédits : des ténébreux synthétiseurs, une clarinette basse, une toute petite guitalélé (proche du ukulélé) ou un n’goni malien (parfois défini comme « le luth des griots »). Ensuite et surtout, il fut question d’expérimenter un véritable travail de production sonore, à renfort de sound design, de multipistes d’exploration et d’effets tendus sur les textures récoltées pendant huit jours aux studios Gong de Montreuil et OneTwoPassIt de Bagnolet. Ainsi, le goût naturel du groupe pour la fusion entre les genres, enfants du « Grand Mix » de Radio Nova, a pu s’affirmer en toute tranquillité. En empruntant aux rythmiques effrénées du jersey club de Newark, du 2-step anglais ou des fanfares de la Nouvelle-Orléans, greffées sur la base musicale d’Arat Kilo : la tezeta, cette fameuse gamme pentatonique mineure typique du jazz d’Éthiopie, mélancolique à souhait. De quoi tisser des couches de sons, des collages d’émotions, à l’image de la pochette de l’album, réalisée par l’artiste Clément Laurentin à partir de fragments multicolores d’affiches déchirées dans la rue. En résulte ce voyage lumineux sur le canal de Danama. Onze chansons et un instrumental, tous mixés par Mathieu « Gib » Gibert – pilier des beatmakers de La Fine Équipe – pour affoler les foules et réapprendre à se serrer les coudes.

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